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mercredi 28 mars 2012

Guitare jumelle ''Texas''

Depuis quelques jours, on travaille sur plusieurs projets pour faire avancer les choses. En gros, ça va nous permettre d'avoir toujours quelque chose à faire entre les temps de collage ou en attente d'instruction.

Pour avancer dans les commandes de guitares classiques, on débite des barrages de cèdro, 5 ensembles. On essaie de jointer une table ou un dos par jours, plusieurs commandes de guitares Semi-hollow ont étés passées dont une guitare avec dos et table des mêmes pièces de bois qu'une archtop de 15''. Les dos et éclisses sont de noyer de l’Oregon et les tables sont d'épinette suisse ''Bear claw''. Magnifique!

On passe aussi beaucoup de temps sur la guitare jumelle ''Texas''. Le dos est maintenant incrusté d'un ''Longhorn'' en argent sterling. La table, comme le dos, est grossièrement façonnée. On nettoie les arches avant la mise en épaisseur finale, toujours à l'aide de lames d’ébéniste et de noisettes en se servant de lampes bien positionnées pour avoir une meilleure idée du relief. Une fois que les arches extérieures sont belles, propres et régulières, on peut s'y fier pour la mise en épaisseur par l'intérieur.















Vincent plie les éclisses sur le fer. Ce noyer, même s'il est ondé, plie très facilement. Pas besoin de l'humidifier de façon exagérée ou de le surchauffer. Étrangement, quand cette essence est chauffé, son odeur me fait penser à quand on prépare l'absinthe avec le sucre...c'est pas désagréable.


Un peu plus tard, j'ajuste le bloc de manche sur les éclisses. L'éclisse qui va faire contact avec le manche est préalablement coupée et ajustée pour faire un joint parfait à 90 degrés avec l'autre éclisse. L'ajustement du bloc se fait progressivement à l'aide de limes et de lames. C'est un travail de luthier. On colle le tout et on laisse reposer, mais pas trop, le manche est déjà presque prêt pour celle-là. Il y a du travail à faire.




Steven travaille plus sur Catherine. La surface de collage du talon de manche sur la caisse doit être parfaitement droite (comme n'importe quelle surface de collage). Il utilise différents outils: rabots, limes, lames d’ébéniste rigides et notamment un ciseau de charpentier japonais ''slick'' d'une largeur de 2 pouces et 1/8.

Sur le manche, il prépare grossièrement le tenon pour se faciliter la tâche lors du vrai ajustement qui devrait avoir lieu bientôt.


Avant de poser le sillet de cordier, la table est complètement nettoyée à la lame d'ébéniste et scellée au schellac blond. Si la table n'était pas scellée, la poudre d'ébène risquerait de la contaminer lors de l'ajustement. C'est là qu'on voit la différence entre une table sablée et une table finie à la lame. La profondeur et le relief du grain ressort beaucoup plus grâce à cette technique, c'est étonnant et surtout difficile de le rendre à l'aide d'une photo.



Une fois le Schellac sec, Stephen ajuste le sillet en se servant de craie pour indiquer les points de contacts entre le sillet et son emplacement. Quand la craie se transfère partout, on peut coller.




 Les semaines passent vite, ça fait déjà cinq semaines que nous sommes arrivés et j'ai l'impression que ça ne va pas aller en ralentissant. Le rythme de travail s'améliore, tout le monde s'habitue à travailler ensemble simultanément. Dans les temps libres, on affûte, rectifie ou fabrique des outils, pas de temps perdu!

Colin

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