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dimanche 29 avril 2012

Pour vous mettre en appétit!

Vous aurez remarqué que j'ai ajouté un lien il y a quelques semaine, Sauer and Steiner toolworks. Ça vaut la peine d'être vue.

J'ai été en contact avec le travail de Konrad Sauer pour la première fois grâce à la page couverture du magazine de Lee-Valley de mai 2010. Un rabot merveilleux, d'un type que j'avais jamais vue avant. Une révélation. Après un peu recherche, j'ai appris que c'était un rabot ''infill'', un type de rabot qui a été popularisé entre les années 1850 et 1950 principalement par deux compagnies Britanniques : Norris et Spiers.



Ce qui fait qu'un rabot est ''Infill'' (désolé, je ne trouve pas de terme français) sont les pièces de bois qui sont insérées dans le corps. Celles-ci sont généralement faites de bois dense comme le palissandre ou l'ébène pour ajouter à la masse du rabot ce qui permet une meilleure inertie en plus d'être très agréable visuellement.

Sauf dans certains cas exceptionnels, le corps métallique de ces rabots n'est pas en fonte, c'est un assemblage de trois plaques qui vont former la semelle et les côtés. Pour ceux qui veulent prendre le temps d'y penser, essayez de trouver comment ont étés assemblées les pièces du rabot dans la photo ci dessous. Les queues d’arondes ne sont pas toutes découpées à l'avance. L'une des pièces est découpée avec des queues d'arondes alors que l'autre est découpé avec des tenons. Ensuite, les pièces sont assemblées les tenons sont martelée pour que le métal s'écrase dans la cavité qui a été limée dans l'autre pièce. C'est très peu claire, je sais, cherchez sur google ou youtube, vous trouverez sûrement de quoi éclaircir le mystère. Une seule chose est facile à capter, assembler deux pièces de métal de cette façon sans qu'aucun joint de paraisse est particulièrement difficile. C'est un travail de moine (de luthier).











 Après avoir rencontré Konrad et vue la qualité de son travail étinceler en temps réel (non, je n'en mets pas trop), j'étais... je ne trouve pas les mots.

Konrad est extrêmement sympathique. J'ai même osé lui poser la question : Pourquoi utiliser des bois aussi précieux aux luthiers pour fabriquer des rabots? Lui de répondre :'' J'achète mon bois de différentes sources, il doit être bien vieillit pour s'assurer qu'il ne va faire tordre le rabot. Quand je vois des pièces assez grandes et belles pour fabriquer des guitares, je les achètes et les revend à mes amis luthiers.''

Il travaille principalement manuellement, limant les angles et queues d'aronde,  ajustant les pièces de bois parfaitement dans leur lit métallique, aplanissant la semelle du rabot terminé sur un marbre et polissant au tampon tout ce qui est de bois. Ça paraît aussi dans ses projets d'ébénisterie, allez voir sur son blogue la table à café en érable (avril 2011).

 La finesse de son travail est remarquable et impressionnante, je pourrais passer des heures à décrire ces rabots sans pourvoir mentionner tous les détails. Pour avoir une idée plus précise de ce qui en est et de pourquoi je m’emballe en écrivant à leur propos, il faut voir et essayer ces instruments.

Konrad sera présent lors de l’événement Lie-Nielsen à Montréal le 4 et 5 mai prochain. Je vous propose fortement d'y être. Vous y apprendrez sûrement énormément sur l'utilisation et l'ajustement des rabots en plus d'avoir la chance d'essayer pleins d'outils sur lesquelles vous vous posez des questions.



Colin















3 commentaires:

  1. même pour quelqu'un qui a aucune idée à quoi ça sert, Wow! ça c'est du bel outil!

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  2. Des beaux outils de courses hahaha! Je suis pas mal sur qui si j'en avais je ne les utiliserai pas de peur de les abîmer!

    BTW *appétit

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  3. Pour en avoir essayé 2-3 au show de Lie-Nielsen l'an passé, je peux confirmer que c'est vraiment mais vraiment de très haute qualité, y sont lourds! J'étais vraiment impressionné par l'autorité que le rabot a sur la pièce de bois, de l'érable ondé à mort en plus!

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